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Entrevue avec les experts en prévention de la fraude : John Tracy et Marie Taylor

 

John Tracy et Marie Taylor sont deux figures principales de la prévention de la fraude chez FCT. Marie est notre directrice, Souscription nationale, et une auditrice de fraude certifiée qui examine des transactions pour déceler des signes de fraude. À titre de conseiller juridique principal de notre service des réclamations, John enquête sur les réclamations frauduleuses et détermine comment elles ont été réussies.

Aujourd’hui, John et Marie nous parlent des différents aspects de la prévention et de la détection de la fraude chez FCT, de ce qui a changé au cours des 20 dernières années, et décrivent comment ils protègent les propriétaires des criminels organisés qui les ciblent.

 

1. Comment voyez-vous les rôles joués par vos activités respectives dans la prévention de la fraude chez FCT?

Marie : La détection de la fraude n’a pas toujours fait partie du traitement des transactions dans notre industrie. La première fraude que nous avons constatée chez FCT remonte, je crois, à 2004. Puis, une autre, quelques mois plus tard, et encore une autre. Nous avons pris conscience que cela pourrait finir par devenir un problème.

Nous avons travaillé avec notre service des réclamations pour décortiquer nos réclamations frauduleuses et identifier des caractéristiques communes. Nous avons ajouté des questions de souscription qui ont permis d’éliminer les transactions douteuses.

Nous avons assez bien réussi à les détecter, et nos concurrents nous ont rapidement emboîté le pas; même les prêteurs ont commencé à intégrer des questions de fraude à leurs instructions hypothécaires. Et c’est toujours ce que nous faisons : déterminer les tendances en matière de fraude et trouver des moyens proactifs de la repérer et de l’enrayer.

John : Au service des réclamations, nous voyons les fraudes qui ont été réussies. Nous avons un peu l’impression de faire l’inspecteur des travaux finis lorsque nous avons une transaction frauduleuse sous les yeux, mais cela nous permet de voir comment ce fraudeur a réussi. Ce sont des renseignements que nous pouvons transmettre à nos collègues de la souscription, afin de mieux repérer quelque chose la prochaine fois.

Lorsque vous examinez suffisamment de réclamations, vous commencez à voir des tendances se dessiner au fil du temps. Notre second rôle dans la prévention de la fraude consiste à surveiller ces tendances et à en informer nos collègues de la souscription dès que nous les repérons – si quelque chose a fonctionné une fois, les fraudeurs vont réessayer. Le partage de l’information est un outil puissant pour prévenir la fraude.

 

2. Marie, de quelles technologies les fraudeurs ont-ils bénéficié, et comment la technologie vous aide-t-elle à les devancer?

Marie : Tout a changé grâce à Internet. Le professionnel juridique chargé d’une transaction à Toronto vit peut-être à Sudbury, les acheteurs peuvent demander un prêt hypothécaire en ligne – vous pouvez acheter une propriété sans jamais quitter votre domicile.

Les fraudeurs opèrent dans l’ombre, alors ce manque de contact en personne est idéal pour eux. La signature à distance signifie qu’ils peuvent présenter une pièce d’identité sans la remettre en main propre à un professionnel juridique.

Cette fausse pièce d’identité est beaucoup plus sophistiquée qu’auparavant. Une personne qui recherche sur Google comment obtenir un faux permis de conduire ne trouve pas seulement des résultats, elle trouve aussi comment obtenir le meilleur faux permis. Elle pourra voir quelles sont les options de faux permis qui offrent le plus de sécurité ou les options de paiement les plus discrètes.

L’intelligence artificielle générative a poussé encore plus loin la sophistication de la fraude : les outils de manipulation vocale et vidéo peuvent permettre aux fraudeurs de répondre aux questions en utilisant la voix et le visage d’une autre personne.

La fraude est devenue beaucoup plus complexe qu’en 2004, alors nous avons dû changer notre approche également. C’est pourquoi nous utilisons la vérification de l’identité numérique multifactorielle : si vous vous fiez au permis de conduire et aux données biométriques d’un client, ce n’est plus suffisant. Plus vous ajoutez d’étapes de détection de la fraude, plus il sera difficile pour les fraudeurs de les franchir.

 

3. John, quel rôle la connaissance de la mentalité et des motifs des fraudeurs joue-t-elle dans les enquêtes sur la fraude liée au titre? Que se passe-t-il dans la tête des fraudeurs?

John : J’ai fait des études en psychologie au premier cycle, et j’adore toujours ça. Entrer dans l’esprit d’un fraudeur est difficile, mais ce que j’essaie de garder à l’esprit, c’est que la cupidité est son moteur principal, suivi de très près par la sécurité.

Si vous entrez dans une banque avec une arme à feu, vous ne repartirez probablement pas avec 500 000 $ et si vous vous faites prendre, vous êtes à peu près certain d’être emprisonné pour longtemps. Tandis que ces arnaques rapportent gros par rapport à un vol, avec moins de risques.

Les fraudeurs sont organisés, ils sont novateurs et ils ne se soucient pas du tout de la dignité humaine. Ils ne s’inquiètent pas de l’incidence émotionnelle de leur cupidité sur un propriétaire, et croyez-moi, celle-ci est bien réelle.

 

4. Pourquoi vous spécialisez-vous dans la prévention de la fraude?

John : J’essaie de ne pas rendre les choses personnelles, mais mes parents et mes beaux-parents ont tous plus de 80 ans, ils ont tendance à répondre au téléphone et à parler aux appelants. Ce sont des cibles faciles pour un fraudeur. Il est donc difficile de ne pas prendre les choses personnellement.

Ces crimes ont toujours cet aspect humain : « pourquoi moi? » On m’a volé un vélo et je me souviens de la façon dont cela m’a bouleversé – je ne peux qu’imaginer le sentiment de découvrir un prêt hypothécaire d’un demi-million de dollars sur mon titre. C’est pourquoi il est si important pour nous de guider les propriétaires dans le processus de lutte contre la fraude.

Marie : Je ne dis pas que je n’aime pas travailler sur un bon vieux dossier de propriété liée à la Loi sur l’aménagement du territoire, mais je vais être franche : la fraude est intéressante. Quand je commence à travailler, j’essaie de penser comme un fraudeur pour protéger les professionnels juridiques, l’entreprise pour laquelle je travaille et, en fin de compte, les consommateurs.

Nous avons soit un train de retard, soit une longueur d’avance sur les fraudeurs. Le rôle de la prévention est de conserver une longueur d’avance sur les criminels qui nous ciblent, nous, nos clients et le public. Venir au travail dans ce but tous les jours me procure une grande satisfaction.

 

5. Quelle est la chose la plus incroyable que vous ayez vécue au travail?

John : J’en ai vu pas mal, mais je me souviens surtout de l’une des premières ventes de maison complètement frauduleuses. Notre emprunteur assuré a acheté une propriété qui a été mise en vente par des fraudeurs.

Il a fallu un tel niveau d’organisation pour réussir : les fraudeurs avaient déterminé que les propriétaires légitimes étaient absents, puis ils ont conçu de fausses pièces d’identité pour se faire passer pour eux, et ont fait appel à des complices qui se sont fait passer pour des locataires et ont occupé la propriété.

Notre propriétaire assuré avait tout fait correctement : il a fait appel à un avocat immobilier et à un agent immobilier, il s’est rendu à la propriété, l’a inspectée et a obtenu un prêt hypothécaire d’une grande banque. Il a fait des rénovations, emménagé et inscrit ses enfants dans une école locale. Je ne peux pas imaginer le choc qu’il a ressenti quelques mois plus tard lorsqu’il a appris qu’il avait acheté la maison d’une personne qui ne savait pas que la vente avait eu lieu.

Marie : Il y a environ 10 ans, je suis arrivée au bureau et j’ai écouté mes messages vocaux, comme je le fais tous les jours. J’ai entendu une voix masculine, et en l’écoutant, je me suis dit : « Est-ce qu’il vient vraiment de me menacer de mort? »

Je l’ai réécouté de nombreuses fois pour m’assurer que oui, un fraudeur venait bien de me menacer de me tuer. J’ai apporté le message vocal à mon patron et, après l’avoir écouté ensemble, la police est intervenue. Ils sont venus au bureau et nous ont fait asseoir, je me souviens de la réunion que nous avons eue.

Nous avons discuté des différentes options, et j’étais anxieuse quant à ce que je devais faire. Je me souviens encore du conseil que j’ai reçu, pas celui que je voulais, mais un bon conseil tout de même! Le conseil était le suivant : lorsque vous arrivez au travail, garez-vous toujours sous les caméras. *rires* C’est ce que j’ai fait pendant un an et demi : Je me suis toujours garée sous les caméras.

Apprenez-en plus sur les évolutions de la fraude liée au titre, et sur ce que vous pouvez faire pour protéger vos clients et votre entreprise, en visitant notre Centre d’information sur la fraude.

 

 

Les assurances sont offertes par la Compagnie d’assurances FCT ltée. Les services sont offerts par la Compagnie de titres First Canadian Limitée. Le fournisseur de services n’offre pas de produits d’assurance. Le présent document n’a pour but que de fournir des renseignements généraux. Pour connaître la couverture et les exclusions exactes, reportez-vous à la police. Des exemplaires sont fournis sur demande. Certains produits et services peuvent varier selon la province. Les prix ainsi que les produits et services peuvent changer sans préavis.

 

MD Marque de commerce déposée de First American Financial Corporation.

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